Les clés d’un bon soutien psychologique professionnel
Un divorce qui n’est pas accompagné d’un travail sur soi et d’une étude des causes risque de provoquer un repli sur soi et un grave sentiment d’échec. Pour qu’il soit au contraire l’occasion de grandir et de préparer l’« après », demandez l’aide d’un professionnel.
Le choc psychologique que provoque en général un divorce et la tristesse qui l’accompagne sont trop souvent minimisés. « Il faut tourner la page », « Passe à autre chose » sont autant de conseils et d’injonctions que la personne séparée reçoit de son entourage. En effet, tourner la page n’est pas si simple. Pour surmonter cette épreuve, il faut du temps et un travail sur soi.
Les professionnels qui peuvent aider, et leur rôle au moment du divorce
Pour commencer, il ne faut pas hésiter à évoquer son divorce avec son médecin généraliste. En plus de prêter une oreille attentive et objective, il pourra s’il le juge nécessaire prescrire à son patient des médicaments pour l’aider à mieux dormir ou à se détendre. Selon son degré d’inquiétude, il lui proposera une nouvelle consultation (ou, a minima, il l’encougera à rester en contact avec lui pour qu’il puisse s’assurer de sa gestion du processus de divorce). Il pourra aussi l’adresser à un psychologue ou à un psychiatre.
Ces deux praticiens proposeront un accompagnement sur le long terme. Au moment d’un divorce, on peut être confronté à un syndrome dépressif réactionnel ; autrement dit, passer de la tristesse, inévitable lors d’une séparation, à un état pathologique. On peut aussi être frappé par une anxiété comme on n’en a jamais conu auparavant. Il est important de ne pas prendre ces maux à la légère et de requérir le soutien d’un professionnel.
Avant de choisir le médecin ou le psy qui vous viendra en aide, sachez ce que vous pouvez en attendre et quelles sont ses limites. Le médecin généraliste accompagne ses patients seul tant qu’il estime être dans son champ de compétences. Il ne se substitue pas au psy. Le psychologue aide le patient à travailler sur les fondements du mal-être pour mieux le combattre, sans médication possible puisqu’il n’est pas médecin ; les séances ne sont pas par ailleurs toujours remboursées. Le psychiatre propose quant à lui un travail similaire, avec la possibilité de prescrire des médicaments et que les visites soient prises en charge par la Sécurité sociale et la mutuelle.
Et les thérapeutes du bien-être dans tout ça ?
Naturopathes, sophrologues, ostéopathes, art-thérapeutes, hypnothérapeutes… Les thérapeutes du bien-être ont le vent en poupe. Leur aide est la bienvenue en complément de l’accompagnement du médecin (généraliste ou psychiatre) et/ou du psychologue. Dirigez-vous vers la pratique qui correspond le plus à votre personnalité et à vos besoins. Un art-thérapeute aidera à évacuer le mal par l’art. Un naturopathe ajoutera un peu des bienfaits de la nature dans la vie de son patient. Un ostéopathe pourra se révéler être un véritable magicien en cas de tensions physiques… Il est en revanche recommandé de se renseigner sur le praticien, et même de se le faire recommander par un professionnel diplômé. Certaines professions ne bénéficiant pas d’un encadrement clair, il faut être vigilant. Quels que soient le degré du choc et de la souffrance subie, un professionnel apportera une aide considérable pour se remettre de cette période difficile.
Booster l’estime de soi, un travail nécessaire après une rupture
« Si elle n’a pas été pleinement construite durant l’enfance, l’estime de soi s’effondre au moment du deuil amoureux (alors qu’elle s’érode, puis remonte quand elle est déjà solide). Pour la booster au moment d’un divorce, il faut mettre en place des contrepoids : tenir un carnet de bord de tout ce qu’on a fait de bien dans la journée, noter ce qu’on a pensé de mal et qu’on n’a pas mis en pratique, écrire les remarques bienveillantes des proches... On peut aussi choisir de s’entourer de gens qui nous aiment et d’écarter les personnes néfastes. Enfin, il est possible de découvrir ou de renouer avec des bonheurs qui ne dépendent pas de l’autre. Ces exercices n’auront pas un effet durable tout de suite, mais à force de les pratiquer, l’ego remontera. »