Quels protocoles de soins et quels spécialistes ?
Les patients atteints de maladies neurologiques doivent bénéficier d’une prise en charge pluridisciplinaire. Le protocole de soins est un document listant tous les spécialistes, traitements et actes médicaux en rapport avec l’affection, dont peut bénéficier la personne malade.
Les maladies neurologiques, si elles sont considérées comme des affections de longue durée (ALD) exonérantes, voient leurs soins et traitements pris en charge à 100 % par l’assurance maladie à condition qu’un protocole de soins ait été établi.
Le protocole de soins en pratique
Ce document se présente sous la forme d’un formulaire de prise en charge en trois volets (le dernier est à conserver par le patient). Il est rédigé par le médecin traitant, puis validé par le médecin conseil de l’assurance maladie qui en indique la durée. La prise en charge est alors ouverte pour une durée de six mois et renouvelable si l’état de santé du malade le nécessite. À noter qu’en cas d’urgence, le protocole de soins peut être élaboré par un praticien autre que le médecin traitant.
Ce formulaire ouvre le droit à la prise en charge à 100 % de la maladie neurologique. Y sont notés les soins et traitements en lien avec la pathologie ainsi que ceux étant remboursés au taux de remboursement habituel de la Sécurité sociale.
Le neurologue : pilier de la prise en charge
Ce spécialiste impliqué dans le parcours de soins des maladies neurologiques peut être consulté directement par le patient s’il a été inscrit dans le protocole de soins (au même titre que les autres professionnels de santé). Le neurologue est amené à suivre des personnes souffrant de la maladie de Parkinson, de sclérose en plaques, d’épilepsie, de démence comme la maladie d’Alzheimer, d’hémorragies et de tumeurs cérébrales. La consultation peut s’effectuer à l’hôpital ou au cabinet en libéral.
Le kinésithérapeute : acteur incontournable
Cette spécialité paramédicale a recours aux mouvements actifs, exercices manuels et musculaires ou aux massages pour soulager les symptômes d’ordre moteur, musculaires, sensitifs et cognitifs de certaines maladies neurologiques aiguës ou chroniques comme l’hémiplégie et la paraplégie. La kinésithérapie neurologique aide également la personne malade à la marche et à réaliser des mouvements.
Les autres professionnels impliqués
La prise en charge des pathologies neurologiques passe également par le recours à un infirmier pour l’administration de soins et traitements médicamenteux ainsi qu’à un aide-soignant pour l’aider dans ses tâches à l’hôpital.
L’orthophoniste est également missionné pour pallier les difficultés de langage et de mémoire rencontrées par les patients victimes d’AVC ou souffrant de la maladie d’Alzheimer.
L’ergothérapeute intervient quant à lui pour préserver ou restaurer l’autonomie nécessaire à la vie quotidienne des malades via une rééducation sensori-motrice, notamment.
D’autres professionnels tels que psychologue et assistante sociale peuvent également jouer un rôle dans la prise en charge des patients.
Les soins de suite neurologiques
Certaines maladies neurologiques comme l’AVC et la sclérose en plaques nécessitent une prise en charge spécifique après l’hospitalisation au sein d’établissements de soins de suite et de rééducation (SSR). L’activité de ces centres vise à prévenir ou à réduire les conséquences physiques, fonctionnelles, cognitives, psychologiques ou sociales des déficiences entraînées par la maladie. Après une évaluation complète des besoins des patients, un programme de rééducation de plusieurs semaines (ou mois) est mis en place autour d’une équipe médicale et paramédicale spécialisée.