Cancer : comment réduire les risques ?
Le cancer frappe indistinctement : jeunes et seniors, pauvres et riches, hommes et femmes. Pour autant, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime qu’entre 30 et 40 % des cancers pourraient être évités en adoptant un mode de vie sain, en suivant des dépistages réguliers et en se vaccinant contre certains virus.
Toutes les études entreprises ces dix dernières années par les centres de recherche et les fondations nationales et internationales contre le cancer sont unanimes : adopter un mode de vie sain est la meilleure des préventions à long terme.
Tabac et alcool à bannir ou à limiter
Le tabac, qui contient plus de 70 substances cancérigènes, est la première cause de mortalité dans le monde. Il impacte non seulement les poumons mais également la bouche, le larynx et toutes les voies digestives. La fumée de cigarette demeure l’ennemi numéro un de notre santé. Quant à l’alcool, sa consommation doit être très modérée car, comme le tabac, il augmente la perméabilité des tissus de la zone ORL aux substances cancérogènes. L’association tabac-alcool est responsable de deux cancers sur trois.
Une alimentation mesurée
Il est important de suivre un régime alimentaire équilibré, riche en végétaux et pauvre en graisses animales. Le rôle protecteur des fruits et des légumes n’est plus à démontrer. À l’inverse, la consommation accrue de viande rouge, de charcuterie et de conserves augmente le risque de cancers colorectal et de la prostate. Diversifier les sources de protéines autres que la viande (légumineuses, œufs, poissons), privilégier les légumes et fruits frais de saison riches en antioxydants et limiter les apports en graisse d’origine animale contribue très largement au renforcement des défenses de l’organisme.
La surcharge pondérale avérée (entre 10 et 20 kg de trop) ou l’obésité (plus de 30 kg) affaiblissent considérablement l’ensemble de l’organisme, ce qui entraîne des complications ultérieures. Des études ont démontré le lien indéniable entre obésité et cancer.
Halte à la sédentarité !
Alliées de lutte contre le surpoids, les activités sportives modérées et quotidiennes (au moins 30 minutes par jour) contribuent à stimuler le système immunitaire, à diminuer l’adiposité (graisse dans le corps) et à améliorer le transit (réduction du temps d’exposition des muqueuses digestives aux aliments cancérogènes). Pour les femmes ménopausées, le sport est un facteur protecteur avéré contre le cancer du sein.
Dépistages préventifs et vaccinations contre les infections oncogènes
Les trois types de dépistages précoces sont la mammographie et/ou l’échographie pour le cancer du sein ; un test à effectuer soi-même à domicile grâce à un kit remis par le médecin traitant pour prévenir du cancer colorectal ; le frottis pour vérifier la présence de lésions précancéreuses dans le col de l’utérus. Il existe deux vaccins contre les infections oncogènes : la vaccination contre le papillomavirus (cancer du col de l’utérus) entre 11 ans et 26 ans chez les jeunes filles, efficace contre les virus génitaux humains les plus risqués (mais pas de la totalité des virus, le dépistage par frottis reste donc nécessaire) ; le vaccin contre l’hépatite B, qui protège du cancer du foie. En revanche, aucun vaccin ne permet de se prémunir contre l’hépatite C.