Gérer l’exclusion d’une succession : quels recours et aides ?

Aides

Les oncles, nièces ou cousins ont eux aussi droit à une part de l’héritage d’un défunt sous certaines conditions. En cas de non-attribution, un psychologue peut leur apporter une aide précieuse pour gérer la déception, voire le sentiment de trahison.

Ordres et degrés de succession

Ordres et degrés de succession

La loi prévoit quatre catégories d’héritiers dans le cadre d’une succession, chacune excluant la suivante. Les oncles, tantes, neveux et nièces, cousins et cousines, dits « héritiers collatéraux », peuvent recevoir des biens légués par un défunt en l’absence d’héritiers en ligne directe ou si le défunt l’a prévu dans son testament et que ces biens ne dépassent pas la quotité disponible (partie de succession dont il est libre de disposer en présence d’héritiers réservataires).

Faisant partie de la deuxième catégorie, les frères et sœurs du défunt héritent en premier en l’absence d’ascendants et de descendants. Puis viennent les oncles et les tantes et les neveux et nièces. Appartenant à la troisième catégorie, ils sont considérés de manière égale entre la branche maternelle et la branche paternelle.

Enfin, les cousins et les cousines, dernière et quatrième catégorie, n’héritent que si le défunt n’a plus de famille proche. Représentant les héritiers les plus lointains, dans les faits ils héritent assez rarement. 

De la déception au sentiment de trahison

En plus de la tristesse et du manque, le décès d’un proche et l’ouverture de la succession font naître des émotions qui ne sont pas toujours nobles quand un membre de la famille n’est pas le bénéficiaire d’un héritage auquel il aurait pu avoir légalement droit si un testament avait été rédigé en sa faveur.

Ayant le sentiment d’être lésé, ce dernier peut ressentir de la déception ou de la colère, avoir le sentiment d’avoir été trahi ou moins aimé et manifester de la jalousie à l’égard de ceux qui ont hérité. Ces émotions peuvent l’emporter sur la raison tout simplement parce que la mort comme l’héritage représentent des événements bouleversants de la vie et révèlent des difficultés familiales souvent tues.

Les héritiers qui s’estiment oubliés ne doivent pas hésiter à en discuter avec ceux qui ont été choisis ainsi qu’avec le reste de la famille afin de trouver une solution ou du moins obtenir des explications. Se retrouver ainsi autour d’une table permet souvent de lever des doutes mais aussi de mieux comprendre les motivations du défunt.

Demander l’aide d’un psychologue pour accepter la décision

Quand le décès du proche et l’exclusion d’une succession deviennent trop compliqués à gérer émotionnellement, un psychologue peut être sollicité pour passer le cap de la déception. Le professionnel mettra des mots sur les sentiments ressentis et amènera en douceur la personne s’estimant trahie à se poser les bonnes questions quant à sa relation avec le défunt mais aussi concernant son rapport à la famille et à la mort.

Comment contester l’héritage ?

Dès lors que l’ouverture du testament et que le partage de la succession ont eu lieu, les héritiers qui s’estiment défavorisés peuvent contester la succession si leur demande est basée sur des motifs légitimes et sérieux. Représentés par un avocat, ils peuvent en effet effectuer cette démarche pour tenter de démontrer s’ils ont été lésés, oubliés ou si un héritier est dans l’incapacité de donner son consentement au moment du partage de la succession. Ils peuvent ainsi saisir le tribunal de grande instance pour demander l’annulation du partage ou un complément de partage.